Galeries du Diamant

Le processus Kimberley – votre sérenité

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"En raison du système de certification du Processus de Kimberley, les diamants sont parmi les ressources naturelles les plus surveillées et vérifiées au monde.

Ce système se révèle être un outil essentiel et efficace dans la lutte contre le fléau des diamants de conflits."

-Eli Izhakoff, Président du Conseil Mondial du Diamant

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C’est en 1998 que l'ONU mentionne les diamants de conflits pour la première fois et interdit leur achat en Angola. Indépendant depuis 1975, l’Angola est en proie à une guerre civile qui dure de 1974 à 2001, car plusieurs partis ne veulent pas accepter le gouvernement légitime en place. L'Union Nationale pour l'Indépendance Totale de l'Angola (UNITA) a réalisé une vente de 3,72 milliards de dollars en diamants afin de financer la guerre contre le gouvernement. En 1998, Global Witness, l’une des premières organisations à mentionner les diamants de conflits, publie un rapport intitulé "Un commerce brut", révélant le rôle des diamants dans le financement des rebelles de l'UNITA. C’est là la première étape vers l'arrêt du commerce des diamants de conflits.
 
Aujourd'hui, 75 pays, la Communauté Européenne comptant pour un seul participant, sont membres du Processus de Kimberley. Le Conseil Mondial du Diamant, Global Witness et Partenariat Afrique Canada participent également au Processus de Kimberley. Pour adhérer au Processus de Kimberley, un pays doit satisfaire aux exigences minimales énoncées par le SCPK et soumettre son adhésion à la Présidence du PK. Le Président évalue alors la situation et, en collaboration avec le comité de participation.

Si un pays satisfait à ces exigences minimales il doit alors “mettre en place une législation nationale, les institutions nécessaires pour l’appliquer, les contrôles import-export comme les vérifications internes, et s’engager également à la transparence comme à l'échange de données statistiques”. Quand un pays entre dans le Processus de Kimberley, la richesse de sa production de diamants devient un stabilisateur politique et contribue ainsi à la paix. En outre, la transparence que le Processus de Kimberley implique pour ses participants oblige ces pays à présenter leurs finances. Ils doivent ainsi gérer leurs dépenses et assurer le bien-être de leur population. Les seules mines de diamants contrôlées par les forces rebelles se trouvent en Côte d'Ivoire. Le Processus de Kimberley, l'ONU ainsi que tous les pays voisins, travaillent ensemble pour empêcher les diamants de Côte d'Ivoire d'entrer sur le marché. Un autre pays pose problème, le Congo. Malgré l'absence d'industrie minière, le Congo a été expulsé du Processus de Kimberley pour exportation de grandes quantités de diamants bruts d’origines incontrôlées. D’autre part, le Venezuela a volontairement suspendu ses importations et exportations de diamants bruts en 2008. Le coup d’Etat de 2002, qui a coûté cher au pays, a empêché d'atteindre assez rapidement les objectifs fixés par le Processus de Kimberley, suite à l’adhésion en 2003 du Venezuela à cette organisation. Toutefois, le Venezuela entretient de bons contacts avec le Processus de Kimberley.
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Nouvelles problématiques

Le Processus de Kimberley a mené à d’importants progrès non seulement dans la lutte contre le commerce des diamants, mais aussi en réalisant une prise de conscience sur la situation des pays en développement dont nous savons si peu, mais dont nous avons tant besoin. Le Processus de Kimberley a rappelé à l'industrie et au monde entier qu'il est important de prendre des mesures et d’assumer ses responsabilités. Cependant, il a aussi ses limites. La mission du Processus de Kimberley se limite à s’assurer que les diamants ne sont pas utilisés pour financer des guerres.

Mais qu'en est-il des violations des droits humains, ou même des questions environnementales ? Les récentes violations des droits humains au Zimbabwe en sont un parfait exemple. Elles ont remis en question le Processus de Kimberley car le Zimbabwe n’était alors ni en guerre, ni sous le contrôle d’une force rebelle tentant de contrôler les mines de diamants. En outre, le Zimbabwe satisfaisant aux exigences du SCPK a fait de grands efforts pour développer son industrie minière. Mais lorsque les soldats gouvernementaux utilisent la violence contre des mineurs illégaux et négligent leurs droits humains fondamentaux, cela pose clairement la question de la limite de l'autorité du Processus de Kimberley.

Ces problèmes ne concernent pas uniquement l'industrie du diamant. En réalité, tous les pays, s’ils possèdent d’importantes ressources naturelles et si le respect des droits humains et environnementaux est faible, devraient être concernés. Bien que l'industrie du diamant contribue constamment à la recherche d'autres moyens d'action pour améliorer tous les aspects de sa production et du commerce, seule une collaboration de tous les secteurs peut appeler un véritable changement.