"En raison du système de certification du Processus de Kimberley, les diamants sont parmi les ressources naturelles les plus surveillées et vérifiées au monde.
Ce système se révèle être un outil essentiel et efficace dans la lutte contre le fléau des diamants de conflits."
-Eli Izhakoff, Président du Conseil Mondial du Diamant
Aujourd'hui, 75 pays, la Communauté Européenne comptant pour un seul participant, sont membres du Processus de Kimberley. Le Conseil Mondial du Diamant, Global Witness et Partenariat Afrique Canada participent également au Processus de Kimberley. Pour adhérer au Processus de Kimberley, un pays doit satisfaire aux exigences minimales énoncées par le SCPK et soumettre son adhésion à la Présidence du PK. Le Président évalue alors la situation et, en collaboration avec le comité de participation.
Nouvelles problématiques
Le Processus de Kimberley a mené à d’importants progrès non seulement dans la lutte contre le commerce des diamants, mais aussi en réalisant une prise de conscience sur la situation des pays en développement dont nous savons si peu, mais dont nous avons tant besoin. Le Processus de Kimberley a rappelé à l'industrie et au monde entier qu'il est important de prendre des mesures et d’assumer ses responsabilités. Cependant, il a aussi ses limites. La mission du Processus de Kimberley se limite à s’assurer que les diamants ne sont pas utilisés pour financer des guerres.
Mais qu'en est-il des violations des droits humains, ou même des questions environnementales ? Les récentes violations des droits humains au Zimbabwe en sont un parfait exemple. Elles ont remis en question le Processus de Kimberley car le Zimbabwe n’était alors ni en guerre, ni sous le contrôle d’une force rebelle tentant de contrôler les mines de diamants. En outre, le Zimbabwe satisfaisant aux exigences du SCPK a fait de grands efforts pour développer son industrie minière. Mais lorsque les soldats gouvernementaux utilisent la violence contre des mineurs illégaux et négligent leurs droits humains fondamentaux, cela pose clairement la question de la limite de l'autorité du Processus de Kimberley.
Ces problèmes ne concernent pas uniquement l'industrie du diamant. En réalité, tous les pays, s’ils possèdent d’importantes ressources naturelles et si le respect des droits humains et environnementaux est faible, devraient être concernés. Bien que l'industrie du diamant contribue constamment à la recherche d'autres moyens d'action pour améliorer tous les aspects de sa production et du commerce, seule une collaboration de tous les secteurs peut appeler un véritable changement.