Galeries du Diamant

Tout ce que vous devez savoir sur le diamant

How-diamonds-are-formed---Photo-by-Rudolph-Botha

Origine et formation du diamant

Le diamant se forme dans le manteau terrestre à des pressions de 4,6 à 6 gigapascals. Pour vous rendre compte, imaginez le poids de la Tour Eiffel concentré au bout de votre doigt. Le diamant se forme grâce à des températures extrêmement élevées : 900 à 1300°C. Le hasard fait que ces roches transformées au gré des éruptions volcaniques ont fini par se rapprocher de la surface, emprisonnées dans de la kimberlite, une roche volcanique. Sans cela, le diamant se consume dans le magma et ne peut achever son voyage.Un diamant se pare de couleur lorsqu’au cours de sa formation, il entre en contact avec d'autres substances (bore = bleu, azote = jaune, rayonnement radioactif = vert). 1,8 % des diamants possèdent une couleur vive. On les appelle "Fancy Colors". Les diamants rouges, quant à eux, sont extrêmement rares et se vendent jusqu'à 100 fois la valeur de leur équivalent incolore.
 
Dans une mine de diamants, il faut parfois extraire jusqu'à 100 tonnes (100 000 kg) de roche pour trouver 1 carat – soit 0,2 gramme – de diamant. Les mines de diamants sont presque toujours d'anciens cratères volcaniques. L'un de ces cratères, le "Big Hole", en Afrique du Sud, est le puits le plus profond au monde que l’homme a creusé. On peut également trouver des diamants dans les rivières, sur les plages ou au fond des mers.

Antwerp World Diamond Centre

Antwerp World Diamond Centre (AWDC) est une fondation privée qui représente les intérêts collectifs du secteur diamantaire Belge. Elle a pour mission d’accroître la suprématie d’Anvers comme centre diamantaire mondial et de renforcer l’image de marque du secteur auprès du grand public. Cette mission est remplie par le Diamond Office, où transitent tous les diamants d’Anvers. AWDC propose en outre tout un éventail de services pour le secteur : de campagnes de marketing en conférences, en passant par des bourses et missions économiques.Les pierres brutes arrivent par l’aéroport de Zaventem (Bruxelles). Elles sont ensuite acheminées vers Anvers grâce à des entreprises spécialisées. Comme ces chargements sont de grande valeur, les convois sont toujours encadrés par la police. Chaque diamant possède une assurance lorsqu’il voyage entre ses porteurs. Citons un grand convoyeur diamantaire : Malca Amit est une entreprise de transport de diamants et de bijoux.
 
Une visite dans le quartier des diamantaires ne manquera pas de vous surprendre en raison du grand nombre de caméras de surveillance. La sécurité occupe une grande place dans toute la zone du "Diamond Square Mile". On y trouve d’ailleurs un bureau de police ouvert à toute heure du jour et de la nuit, sans interruption. Depuis l’attentat à la bombe de 1981, des bornes escamotables, poubelles anti-bombes et caméras de surveillance ont été installées. Tous les immeubles de bureaux des alentours fourmillent d’une intense activité. Ce sont des places boursières ou des plateformes commerciales qui travaillent pour le commerce diamantaire. L’accès aux bâtiments est très contrôlé : chaque visiteur doit s’identifier et se soumettre aux détecteurs de métaux.

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Les diamants de conflits

Les diamants de conflits – ou diamants de sang – sont des pierres commercialisées de manière illégale pour financer les organisations rebelles ou les guerres civiles. Pour mettre un frein à ce commerce, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté en 2003 une résolution mettant en place un mécanisme international d’autorégulation. Chaque pays producteur de diamants est tenu de fournir, pour chaque pierre brute, un certificat d’origine avec un numéro de série unique permettant de tracer le diamant au plus près. Pour chaque destinataire, une partie du certificat est renvoyée au pays d'envoi et un nouveau certificat est rédigé. Les diamants bruts qui ne sont pas accompagnés d’un certificat de Kimberley sont saisis par le Diamond Office lors des contrôles en vigueur. Plus de 50 % des certificats de Kimberley sont émis à Anvers. Ainsi, en une période de 10 ans la part de diamants de conflits est passée de 15% à 0,2%.

Le commerce du diamant à Anvers

Pour obtenir l’autorisation de vendre et acheter des diamants à Anvers, chaque commerçant doit être inscrit au registre des diamantaires. Seuls les membres des 4 bourses peuvent commercialiser eux-mêmes des diamants en salles des ventes. L'adhésion est réservée aux commerçants cooptés, nommés par les membres. Ils s’engagent à observer scrupuleusement les règles boursières. C’est le règlement du DiamantClub, la plus vieille bourse diamantaire, qui a servi de modèle pour élaborer le règlement commun. Il est à noter que 4 des 30 bourses diamantaires du monde se trouvent à Anvers. C’est la seule ville au monde à en posséder autant. La Vrije Diamanthandel et la Bourse du Diamant d'Anvers sont spécialisées dans le négoce des diamants taillés et la Antwerpsche Diamantkring dans celui des diamants bruts et industriels.Les bâtiments de l'Antwerp World Diamond Centre abritent un "Tender Facility". Ce sont des locaux où de petites sociétés minières peuvent mettre leurs diamants aux enchères. Les enchères sont faites sous enveloppe scellée et la pierre est vendue au plus offrant.
 
Pour pouvoir acheter des diamants bruts ou taillés en grande quantité, les diamantaires et entreprises spécialisées ont besoin d’argent. Ils doivent obtenir rapidement des crédits conséquents et s’adressent à des banques spécialisées comme ABN-AMRO, ICICI, State Bank of India et Union Bank of India. Ces "banques du diamant" jouent également un rôle important dans la législation contre le blanchiment. Il est possible d’utiliser de l’argent liquide, pour le commerce de diamants, pour un montant de 3000 euros maximum, représentant 10% du montant total. Tout autre échange commercial doit être réalisé par transaction bancaire afin d’être contrôlé.

L’art de tailler un diamant

L’arrivée du laser représente un immense progrès dans l'industrie diamantaire. Plus aucun tailleur de diamant n’utilise de scie pour tailler à la main. Les appareils modernes scannent, scient et taillent finement chaque diamant. Comme tout ne peut être effectué par l’intermédiaire des machines, les tailleurs de diamants doivent opérer à la main et mettre tout leur art en œuvre, ainsi que leur savoir-faire. Les machines, quant à elles, identifient les fausses pierres en un instant et permettent un dégrossissage très pratique. Ces opérations allègent la tâche de l’artisan; il peut ainsi travailler de manière plus fine. Ces nouvelles techniques ont été développées au "Wetenschappelijk en Technisch Onderzoeks Centrum voor Diamant" (Centre de recherche scientifique et technique du diamant) à Lier, Anvers. Anvers est leader non seulement sur le marché du diamant, mais aussi dans l'innovation technologique diamantaire.Chaque diamant est examiné avant d’être taillé. Les parties excédentaires de la pierre sont éliminées à l’aide d’un laser ou d’une scie à diamant. Le diamant peut également être partagé en plusieurs pierres de plus petite taille. La taille ne commence qu’après ces préliminaires. Le temps nécessaire dépend de la forme, de la dimension et de la structure de la pierre. Un petit diamant peut être taillé en quelques heures seulement tandis qu’une pierre brute de plus grande dimension, ou plus complexe, nécessite souvent plusieurs semaines à plusieurs mois de travail. Ces tailles complexes sont la spécialité d'Anvers. De nombreux tailleurs anversois développent leurs propres coupes mais pour des raisons de sécurité, de nombreux ateliers de diamants ne peuvent pas être visités.

Rough diamonds
Pendant la taille, le diamant peut se briser sous l’effet de la chaleur, de la friction, de la pression... Chaque tailleur a ses propres astuces pour refroidir les pierres. Certains utilisent même des gouttes nasales. Si un problème survient au moment de la taille, le responsable n’est pas le tailleur mais le propriétaire.Un tailleur est tenu au secret professionnel: il ne dévoilera jamais l’identité de ses clients. Il s’agit d’une information ultra confidentielle. C’est l'une des raisons pour lesquelles les grandes maisons de joaillerie, tels que Tiffany, Chopard, Boucheron ou Cartier s’adressent aux tailleurs anversois pour des diamants de dimensions importantes comme pour des ouvrages complexes.
The-Art-of-Diamond-Cutting---no-copyright-The-graduategemologist.com
90 % des diamants incolores sont coupés en "taille brillant", c’est-à-dire à 57 facettes. Outre la taille brillant, les formes de taille les plus courantes sont la marquise, le cœur, la baguette et la poire.Comme le diamant attire la graisse et repousse l’eau, il est impossible de nettoyer un diamant à l’eau. Il faut chauffer les pierres dans un bain d’acide sulfurique pour les débarrasser de tout résidu graisseux. C’est cette opération qui révèle le feu du diamant et qui donne toute sa vie à la pierre

Le Savoir-Faire du joailliern

Pendant des siècles, les bijoux ont été conçus selon le même procédé. Le bijou était dessiné à la main, puis le modèle était réalisé en cire. Lorsque ce modèle était approuvé, le bijou était moulé dans le matériau final. Aujourd'hui, tout commence généralement par un dessin numérique. Un modèle 3D du bijou est ensuite réalisé et imprimé, le bijou est ensuite coulé.

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